11 janvier 2009
FAQ newsletter janvier 2009
Bonjour,
Lors de l’écriture de la newsletter de janvier 2009, nous avons décidé d’y ajouter une FAQ (foire aux questions en français dans le texte).
Elle devrait vous éclairer sur divers points.
Et si vous n’avez pas reçu cette fameuse "newsletter janvier 2009", c’est que vous ne vous y êtes pas, encore, inscrit. Rendez-vous sur cette page.
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Quand partez-vous exactement ?
Notre départ est prévu pour mars. Prijon, le fameux constructeur de kayaks, nous a récemment confirmé son soutien et nous met à disposition bateaux et pagaies. Cette excellente nouvelle implique que nous devons acheminer ce matériel jusqu’à Punta Arenas. Nous sommes en train d’organiser ce fret et dès que nous serons fixés, nous officialiserons une date exacte de départ.
Qu’est devenu le parcours à la voile autour du Cap Horn ?
Envolé, disparu, annulé. Et ce pour une seule et bonne raison, et une bonne : l’argent. Entretenir un bateau ou le convoyer jusqu’à Ushuaia dans les conditions qui sont celles de ces régions est extrêmement coûteux. Il nous semblait peu prudent de partir seuls sur un voilier pour croiser le Cap Horn et nous cherchions donc un skipper pour nous y accompagner, et ils sont peu nombreux. Malgré toutes les bonnes volontés déployées de la part des marins à même de naviguer dans ces eaux, nous n’avons malheureusement pu réunir les ressources nécessaires.
Du coup le parcours en kayak s’est un peu allongé : une navigation dans les mers intérieures d’Otway et de Skyring, certes de mauvaise réputation, mais nous permettant de ne pas rater la remontée d’un canal au doux nom de Seno Obstruccion, et entre les deux, un portage.
Quelles tailles représentent ce que vous appelez villes ou villages ?
Punta Arenas : 116 000 habitants, ville fondée en 1848, capitale de la XIIe région nommée Magallanes y Antartica Chilena.
Puerto Natales : 17 000 habitants, ville fondée en 1911, capitale de la province d’Ultima Esperanza.
Puerto Eden : village de 276 habitants, dont les quelques derniers indiens Kawesqars. A l’origine Puerto Eden était une base relais, créée en 1930 pour la ligne d’hydravion qui était censée relier Puerto Montt à Punta Arenas. Cette ligne n’a jamais réellement fonctionné et la base est devenue une sorte de réserve indienne. Soit un lieu où l’on a sédentarisé des populations nomades. Petit à petit un village s’est développé.
Caleta Tortel : village de 350 habitants ; le premier habitant est arrivé en 1904. La route a atteint le village il y a moins de 10 ans. En 2001 a été déclaré « Zona Tipica » chilienne.
Coyhaique : 45 000 habitants, ville fondée en 1929, municipalité déclarée en 1948, capitale de la XIe région depuis 1974. La ville n’est pas directement au bord de l’eau. Son port est situé à 80 Km à l’ouest : Puerto Chacabuco.
Chiffres officiels datant de 2004.
La durée de l’expédition est assez vague, entre 4 et 6 mois, ça laisse une sacrée marge ?
Dans ce genre d’aventure, on est obligé de laisser de côté certains repères usuels de notre société, la parfaite maîtrise du temps par exemple. Il n’y a que peu de données précises et fiables sur l’état de la mer dans les canaux, ce qui rend complexe une estimation de notre progression. La force et la direction du vent dans ces endroits est également difficile à prévoir, du fait des nombreux phénomènes très locaux. Et ce sont ces trois facteurs qui, essentiellement, influent sur notre vitesse de progression. Nos estimations oscillent entre une moyenne de navigation d’un jour sur deux à un jour sur trois, en sachant que nos journées seront certainement hachées. Ce n’est pas en termes de journées pleines que nous avancerons mais en termes d’heures ou de demi-journées.
La durée de l’expédition devrait donc être de 4 mois, mais par sécurité et pour ne pas créer d’attente sur ce point, nous annonçons une durée pouvant aller jusqu’à 6 mois.
Quelle distance prévoyez-vous de couvrir par jour ?
Nous prévoyons une moyenne d’environ 14 milles par jour (soit 26 Km). Comme nous l’avons souligné (cf. question précédente), nous ne naviguerons cependant pas tous les jours, ni probablement par journées entières. Il est également probable que nous pagayerons plus en fin de parcours qu’en début, nos corps s’habituant et les kayaks s’allégeant de la nourriture mangée. Ceci n’est donc qu’une moyenne estimée. Pour plus de précisions, consultez le déroulé du parcours :
http://www.patagonia2009.com/expe/Le-parcours-de-l-expedition.html
Rencontrerez-vous des gens ?
La Patagonie occidentale est une région très peu habitée et dont la densité de peuplement connaît de grandes disparités. Disons qu’hors les villes et villages cités plus haut, il n’y a guère d’habitants isolés.
Entre les Andes et la mer, les glaciers et la forêt primaire ne laissent pas d’espaces de villégiature. Les hommes que nous croiserons seront donc des marins (pécheurs, caboteurs, marine) ; peut-être croiserons-nous des campements de pécheurs, mais ce ne sera pas leur haute saison.
La plupart des bateaux transitant par la région ne s’y arrêtent pas. Leur parcours emprunte invariablement le canal Messier, long corridor du Nord au Sud. Hors de cet axe, pas âme qui vive, ou si peu. On pourra croiser dans les canaux parallèles quelques pêcheurs, voire quelques expéditions scientifiques ou d’exploration. Imaginons alors que ces rencontres ne seront que surprises et intensité. Si en plus ils ont quelque whisky pour les glaçons que nous croiserons à foison...
Serez-vous les premiers à faire cela ?
Aucune idée, et, en soi, nous nous en moquons complètement.
Nous savons cependant que plusieurs expéditions se sont aventurées en kayak autour du Cap Horn et sur les mers d’Otway et de Skyring. Nous avons aussi été en contact avec Christian Donoso qui a beaucoup navigué dans ces eaux, et qui est actuellement en Antarctique (http://www.antarcticexpedition.blogspot.com/). De même, nous croiserons probablement Christian Clot dans sa descente vers le sud (http://www.christianclot.com/expe/hielosur/hielo_accueil.html).
Comment vous entendre à la radio ?
Nous serons en direct à la radio sur l’émission d’Eric Lange sur France Inter, « Allô la planète », lorsque nous aurons quelque chose à dire, l’envie de le dire, au plus une fois par semaine. Mais pas de planning prédéfini. C’est une pratique souhaitée par « Allô la planète » qui nous convient au mieux. Pas d’obligation et un enthousiasme préservé.
Ces émissions seront ensuite téléchargeables sur le site de France Inter et sur www.patagonia2009.com.
En plus de la radio nous enverrons sur le site de l’expédition quelques billets, là encore à un rythme aléatoire.
Des sponsors sont là, mais sont-ils suffisants ?
Déjà, merci à Hapsis, Prijon, Dargaud, Seamobile et Axantis d’être là. Merci aussi à notre équipe de nous soutenir et de nous faire avancer dans tant de domaines.
Notre budget est suffisant pour nous assurer le départ, mais il n’est pas bouclé pour nous éviter de sacrifier des aspects essentiels de l’expédition (comme le matériel pour filmer, certaines communications, l’acquisition de vêtements spécifiques pour les conditions patagonnes, le rapatriement des kayaks…).
Nous sommes donc toujours à la recherche de nouvelles aides. Pour faire simple, il nous manque de l’ordre de 4000 euros, en argent ou en matériel, ce qui représente à peu près le coût du fret aller-retour pour nos kayaks.
N’hésitez pas à nous contacter.
Il fait quel temps là-bas ?
Nous avons étudié la question du mieux que nous pouvions, l’article se trouve là :
http://www.patagonia2009.com/expe/Contexte-climatique-et,127.html
Très schématiquement : il ne fait pas excessivement froid (entre 5 et 10 degrés en moyenne et au niveau de la mer) ; il peut cependant y avoir, épisoiquement, des -15 degrés, sans compter l’influence du vent… La mer, elle, est presque aussi froide que les moyennes atmosphériques (mais plus constante). Il y a beaucoup de vent et il pleut de façon déraisonnable (les nuages, bloqués par les Andes, se vident sur la Patagonie). De façon générale, le temps change excessivement vite et les variations climatiques entre les saisons sont faibles.
Pourquoi réalisez-vous l’expédition pendant l’hiver austral ?
Là encore, la réponse se trouve là :
http://www.patagonia2009.com/expe/Contexte-climatique-et,127.html
En deux mots : il y a un peu moins de vent en hiver, et le vent, en kayak, c’est en général un ennemi (puisque au lieu de voiles nous n’avons que des bras).
Qu’est-ce que vous allez manger et boire ?
La région est peu giboyeuse et les poissons se planquent très profondément au fond des canaux. Il y a bien des moules (dont se nourrissaient les indiens), mais un neurotoxique mortel, « l’algue rouge » les contamine. Nous devons donc emmener notre propre pitance, de la nourriture lyophilisée. Pour l’eau, il pleut tellement que nous n’aurons guère de difficultés à en trouver.
Y a-t-il des bêtes hostiles ? (ours, serpents et autres bestioles venimeuses…)
A part nous, non.